Un jour, alors que j’avais 10 ans, ma grand-mère m’a demandé de l’accompagner au temple. Ce jour-là, le chef des moines m’a raconté une histoire qui m’a marquée pour la vie et dont je me souviens encore aujourd’hui.
A chaque instant de ma vie, cette histoire se rappelle régulièrement à mon esprit.
C’est une histoire inoubliable que j’ai plaisir à partager avec vous.
Alors que je venais d’arriver au temple avec ma grand-mère, le chef des moines pointa son index vers une fresque, sur un mur du temple. Il nous demanda : « Vous voyez ce tueur en série ? » Le personnage dont il parlait portait autour de son cou un collier auquel étaient accrochés 999 doigts humains tranchés. Cette fresque était terrifiante et faisait peur à tous les enfants. Ce guerrier avait l’air d’être l’homme le plus méchant du monde entier.
Son visage était rouge, il exprimait de la colère, ses étaient yeux agressifs. Quant à sa barbe et ses cheveux, longs et emmêlés, ils inspiraient le dégoût. Dans sa main, il tenait un énorme couteau à la lame tranchante, pointé vers le Bouddha. En fait, cet homme s’apprêtait à tuer sa dernière victime : Bouddha.
D’après le vénérable moine, Bouddha lança à ce tueur : « attrape-moi ! ». Celui-ci répondit alors qu’il serait très facile pour lui de l’attraper et de le tuer. Il montra au Bouddha son épouvantable collier de doigts, humains avant de déclarer : « cours le plus vite possible, car je vais te capturer d’un instant à l’autre ».
Bouddha se mit donc à l’œuvre. Le tueur se mit à le poursuivre durant plusieurs minutes, plusieurs heures et de nombreux jours. Il voyait le Bouddha qui était toujours devant lui, sans jamais réussir à l’attraper. Après plusieurs jours, le tueur tomba à terre d’épuisement. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait car, d’ordinaire, il courait plus vite que tout le monde.
Il se mit à hurler et demanda au Bouddha : « comment fais-tu ? » « Je cours habituellement plus vite que tout le monde, et toi, tu es vieux, et pourtant je ne peux pas t’attraper ! »
« Je ne cours pas, je suis à l’arrêt »
Le Bouddha lui répondit « Je ne cours pas, je suis à l’arrêt ».
Cette histoire m’a beaucoup marquée. Impressionnée, tout comme les autres enfants, j’avais compris que les fresques sont certes jolies et très vives mais qu’elles racontent aussi la vie et les histoires de Bouddha.
Cela fait maintenant des années que j’ai compris le message de Bouddha. La philosophie et les vibrations cachées dernière ces fresques sont venues vers moi. Je les ai captées et accueillies avec joie.
Une seule phrase de Bouddha a suffi pour me donner des frissons et de la résonance à l’intérieur de mon Être.
Essayez d’arrêter de courir, observez à l’intérieur de vous, vivez dans l’instant présent et méditez.
Je vous souhaite une nouvelle année remplie de bonheur.
Sarah Bellair
Coach en méditation, Yoga & bien-être